Coup de gueule :  BAC, BFEM et Concours général entre échec, illusion et contestations

Coup de gueule : BAC, BFEM et Concours général entre échec, illusion et contestations

8 août 2018 0 Par khalil
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Diass-Infos: Une analyse sérieuse des résultats issus de ces trois examens et concours prouvera à suffisance que notre système éducatif est toujours malade. La prouesse individuelle des uns ne peut et ne doit nullement occulter le naufrage collectif de l’écrasante majorité qui peine à sortir la tête de l’eau. Si au baccalauréat, le taux d’échec est horriblement élevé, au BFEM le manque de sérieux a fini par enlever à ce diplôme tout le sens qu’il avait autrefois. Si l’on y ajoute les contestations et sentiments amers issus des résultats du prestigieux concours général, on peut bien dire sans se tromper que le système éducatif sénégalais, malgré les maquillages et saupoudrages, présente toujours un vilain visage.

Baccalauréat et le taux d’échec de plus de 64°% : Où se situent les responsabilités ?

Dans le bilan présenté par l’office du bac, on lit qu’il y a un taux de réussite d’un peu plus de 35% à l’examen de 2018. Même s’il y a une légère hausse par rapport à l’année passée, ce qui est à louer, le score demeure très faible. Et ce que l’Office n’a pas dit, car il préfère voir le verre à moitié pleine, c’est qu’à côté de son pourcentage de réussite, il y a un taux de 64% d’échec. Présenté ainsi, cela pourrait nous contraindre à réfléchir sur les raisons d’une telle hécatombe et voir comment y remédier. Il n’est pas du tout acceptable que les deux-tiers des candidats puissent ne pas passer et que cela continue de paraître normal aux yeux des acteurs de l’école. Un examen national n’est pas un concours sélectif mais le baccalauréat semble de plus en plus en être un.

La principale question à se poser est : comment en est-on arrivé là ? Puisque l’Etat crie sur tous les toits qu’il a injecté un budget colossal dans le secteur éducatif, et mieux que sous les autres régimes. Puisque le ministre de l’éducation, au moment des grèves des enseignants, révélaient qu’il n’y avait pas de péril en la demeure parce que tout simplement les classes d’examen sont épargnées. Puisque l’année a été prolongée de quelques jours pour rattraper paradoxalement le temps perdu en quatre mois de perturbations. C’est dans ces questionnements que réside… www.senenews.com