A DIASS : ce qui nous uni est plus fort que ce qui nous divise.
8 novembre 2018Diass-Infos: La jeunesse constitue la beauté et la fierté d’un peuple. Mais de nos jours, cette affirmation ne colle plus à la réalité quotidienne. Puisque les jeunes considérés comme l’espoir d’un quartier, d’un village ou d’un peuple, du moment qu’ils constituent les acteurs principaux pouvant booster le développement économique, social et industriel, se sont métamorphosés.
Je ne reconnais plus cette jeunesse organisée qui était prêt à en découdre avec l’injuste jusqu’à aller bouter dehors père FEU AROUNA FAYE ancien PCR DE diass.
Cette jeunesse qui s’est rendu à guégnene pour faire réparer l’injustice subie devant les forces de l’ordre, cette jeunesse qui a « interdit » l’implantation du centre d’enfouissement technique de Diass ou sindia peu importe l’appellation.
Dès lors, il s’avère nécessaire de s’interroger sur les symptômes dont souffre cette classe d’âge. De quoi ont-ils peur ? Qu’est ce qui explique cette fracture ? Pourquoi rien ne bouge ? Et comme le disait quelqu’un pourquoi cette pléthore d’organisation ou d’association au sein du village ? Pourquoi tout le monde veut diriger? Pourquoi douma déme do déme ? Pourquoi …… ? Pourquoi … ?
A diass nous souffrons du même mal mais chacun veut régler à sa façon et tenez vous bien avec son propre organisation ou association de défense entre autre
Les jeunes ont perdu la notion de discipline comme en atteste les scènes de violences qu’on note au stade pendant les navetanes qui de sur quoi étaient jadis des facteurs de communion mais maintenant nous divisent.
Le pouvoir politique a intérêt à rassurer ces personnes qui sont terrorisées par l’avenir d’un lendemain incertain. Malheureusement, à Diass actuellement, l’engagement des jeunes, et leur implication dans les instances de prise de décisions laissent à désirer. Les jeunes subissent la politique des autres. Les jeunes continuent à jouer les mauvais rôles ou se contentent des palabres de sangou ou des réseaux sociaux au moment ou d autres se contentent de la vente des terrains qui est l’activité la plus prisée au village puisse qu’elle enrichi vite mais avec des conséquences à l’avenir
Comme l’a dit pierre birnbaum, « les problèmes politiques sont les problèmes de tout le monde et les problèmes de tout le monde sont des problèmes politiques »
Cette jeunesse ressemble à un bateau ivre comme disait Arthur Rimbaud, puisqu’elle est désorientée et perdue.
La jeunesse est plus apte à inventer qu’à juger, à exécuter que conseiller, à lancer des projets nouveaux qu’à poursuivre des anciens, la jeunesse est l’âge du possible.
Mais à Diass, cette jeunesse refuse le développement ou du moins de voir les choses en face.
En définitive, la jeunesse Diassoise a besoin de confiance et de repères pour pouvoir s’exprimer et comme le disait youssou dione lors de son intervention au panel de Diass uni « le défi majeur est le défi de l’organisation sociale des masses et si nous voulons la réussir il nous faut retourner à la structure de base voir comment étaient organisé les villages, voir comment se comportaient nos anciens ».
Les jeunes ne doivent pas rester là à pleurnicher. Il faudrait être convaincu de ce qu’ils ont envie de faire. Il faudrait développer le leadership jeune afin que les jeunes puissent croire au développement local, s’engager dans l’auto emploi, dans la politique. Pour s’engager dans le développement local, il faudrait croire en soi-même, se former, à défaut s’auto former, faire un diagnostic du milieu pour collecter des informations, pour pouvoir ensuite se faire des idées, faire une priorisation des idées. Pour les réaliser, il faudrait compter d’abord sur ses propres moyens. Dans la mise en œuvre toujours essayer de diversification (Il ne faut pas faire la même chose), innover, laisser les jeunes s’orienter vers ce qu’ils veulent réellement réaliser.
On dit souvent en wolof « kou khamoul fi ga diém deloul fa ga diogué » n’est ce pas plus sage ?