La fiscalité africaine à la croisée des chemins
23 novembre 2018Diass-Infos: À l’heure où les pays en développement sont confrontés à une baisse des aides internationales pour financer leur essor, la fiscalité est au centre des préoccupations des États africains et des citoyens, estiment Bruno Messerschmitt et Clyde Fiawoo, respectivement associé et manager de la société d’avocats EY.
Dans l’agenda 2063 de l’Union africaine, elle doit servir les besoins de financement d’infrastructures, de services publics et d’accès à l’éducation essentiels au continent. La contribution des entreprises au développement des pays (notamment par le paiement de l’impôt sur les sociétés et une bonne collecte de la TVA et des retenues à la source) est donc primordiale.
Toujours est-il que de nombreux groupes internationaux expriment une certaine lassitude face à l’effort demandé et à l’enchevêtrement de règles fiscales peu claires, voire parfois contradictoires. Comme le soulignait récemment Jean-Michel Severino, ex-directeur général de l’AFD, la branche fiscale du « pacte social » demeure précaire dans de nombreux pays du continent en raison notamment d’une concentration des impôts sur un nombre restreint de grandes entreprises. Par Bruno Messerschmitt Avocat/Associate Partner, Head of Africa Desk EY https://www.jeuneafrique.com