Brexit: plaidoyer de la dernière chance pour Theresa May
14 janvier 2019Diass-Infos : J-1 pour Theresa May, la Première ministre britannique qui présentera demain après-midi l’accord avec l’Union européenne sur le Brexit devant le Parlement de Westminster. Cette journée du lundi 14 janvier a été marquée par deux discours qui ont peu de chance de changer la donne.
« Nous avons tous le devoir de mettre en œuvre le résultat du référendum, sinon cela causerait un préjudice catastrophique à la confiance du peuple dans le processus démocratique et dans ses responsables politiques », a-t-elle lancé.
Jouer le peuple contre le Parlement
Jouer le peuple contre le Parlement, un choix détonnant juste avant de s’adresser aux députés. Ce qui est prévu ce lundi après-midi.
Plus personne en tout cas pour croire que ces deux plaidoyers pourront faire bouger les lignes de la classe politique. Les bookmakers ont déjà tourné la page.
Et la presse britannique se prononce, dispersée sur le scénario le plus probable après le rejet du texte : sortie sans accord, second référendum, élections générales. Dans tous les cas, la date prévue pour un départ le 29 mars semble désormais fictive.
La lettre de Bruxelles
De son côté, l’Union européenne a assuré lundi que les clarifications qu’elle avait déjà apportées pour rassurer Londres sur des points controversés de leur accord de divorce avaient une « valeur légale », dans une lettre envoyée lundi à la Première ministre britannique Theresa May, rapporte l’AFP.
« Il peut être affirmé que les conclusions du Conseil européen ont une valeur légale », ont écrit les présidents du Conseil européen et de la Commission Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, faisant référence à des engagements pris lors d’un sommet en décembre pour éviter une mesure dite de « backstop » concernant la frontière irlandaise.
Les deux plus hauts responsables de l’UE n’ont pas voulu donner une durée maximale pour l’application de cette solution de dernier recours, qui prévoit de maintenir le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE s’il n’y a pas de meilleure solution pour éviter le retour d’une frontière physique entre les deux Irlandes.
Mais ils ont insisté sur la « valeur légale », mise en doute par certains, des engagements que les dirigeants des 27 avaient pris en décembre lors d’un Conseil européen.