Coupe du monde 2030 : Infantino pour une candidature Maroc-Espagne-Portugal, vraiment ?
21 janvier 2019Diass-Infos : Lors des troisièmes Sommets exécutifs du football de la Fifa à Marrakech, du 15 au 17 janvier, Gianni Infantino, le président de la Fifa, a laissé entendre qu’il était favorable à une candidature conjointe de Rabat, Madrid et Porto pour organiser la Coupe du Monde 2030.
Le Maroc n’a pas obtenu l’organisation de la Coupe du monde 2026,finalement attribuée au trio États-Unis-Canada-Mexique. Mais le Royaume n’a pas l’intention de baisser les bras, lui qui s’était déjà porté candidat pour accueillir la compétition en 1994, 1998, 2006 et 2010, à chaque fois doublé : par les États-Unis (déjà), la France, l’Allemagne et l’Afrique du Sud.
Après sa non-candidature (surprise) pour suppléer le Cameroun dans l’organisation de la CAN 2019, et alors que son nom circule pour postuler à celle de 2025 – en théorie promise à la Guinée –, le pays d’Afrique du Nord revient sur la scène mondiale à l’occasion des Sommets exécutifs du football que la Fifa a souhaité organiser à Marrakech, une des villes qui aurait pu accueillir des matches de la Coupe du Monde 2026.
Revirement
Gianni Infantino, le patron du football mondial, n’a sans doute pas choisi ce lieu au hasard. Car depuis quelques jours, l’Italo-Suisse laisse entendre qu’il voit d’un bon œil une candidature du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour accueillir le Mondial en 2030.
Un positionnement qui surprend ce proche du dossier marocain : « En 2017, on avait appris que lors d’un échange téléphonique entre Mohammed VI et le Roi d’Espagne, il avait été question d’une candidature marocaine pour la Coupe du Monde 2026, avec des matches en Espagne, principalement en Andalousie, à Malaga et Séville notamment. À cette époque, Infantino s’y était opposé, au motif qu’il n’était pas favorable à ce qu’une Coupe du Monde se déroule dans deux pays appartenant à deux confédérations différentes. La vraie raison, c’est qu’il avait promis la Coupe du Monde 2026 aux États-Unis, qui l’avaient soutenu pour son élection en 2016. Et il ne faut pas oublier que Donald Trump s’était permis de menacer les pays qui ne voteraient pas pour le dossier nord-américain, ce qui n’avait pas fait réagir Infantino. Et aujourd’hui, il se dit favorable à une candidature tripartite du Maroc, de l’Espagne et du Portugal. C’est assez paradoxal… »
En novembre dernier, Pedro Sanchez, le premier Ministre espagnol, avait proposé, lors d’une visite officielle au Maroc, une candidature conjointe des trois pays.