Brexit: nouvelle tentative britannique pour infléchir la position européenne
7 février 2019Diass-Infos : La Première ministre britannique Theresa May se rend ce jeudi à Bruxelles où elle doit rencontrer le négociateur de l’Union européenne, Michel Barnier, ainsi que Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, les présidents de la Commission et du Conseil européens, afin d’arracher des concessions pour satisfaire les députés britanniques sur le Brexit.
Theresa May revient frapper à la porte européenne, « armée de nouvelles idées », a-t-elle promis, pour faciliter la ratification de l’accord sur le Brexit par le Parlement britannique, des idées qu’elle a testées lors de sa visite en Irlande du Nord en début de semaine.
Les Brexiters veulent voir disparaître le « backstop », ce filet de sécurité destiné, en ultime recours, à éviter la réapparition d’une frontière dure entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande,
Mais consciente du vetoeuropéen à la réouverture de l’accord de retrait, la dirigeante a plutôt proposé à Belfast de l’amender. L’une des solutions que privilégie la Première ministre est notamment de réussir à obtenir une limite dans le temps à ce filet de sécurité.
Et si on a montré les dents mercredi à Bruxelles, entre la pique du président du Conseil européen Donald Tusk, lancée aux Brexiters méritant, selon lui, « une place en enfer » et la remarque cinglante du Premier ministre irlandais Leo Varadkar sur « l’instabilité politique britannique », ils n’ont malgré tout pas encore définitivement claqué la porte au nez de Theresa May.
Certes Jean-Claude Junker a à nouveau rejeté l’idée d’un retrait unilatéral du « backstop » du Royaume-Uni, mais le président de la Commission n’a en revanche pas rejeté une éventuelle limite de temps à ce « backstop ». Et les commentateurs britanniques veulent voir là le signe d’un possible compromis.