Royaume-Uni : sept députés claquent la porte du Labour

correspondante D’RFI à Londres, Muriel Delcroix

Chacun à leur tour, les sept députés qui ont fait défection sont venus expliquer une décision prise de leur propre aveu avec beaucoup de tristesse. Ces hommes et ces femmes ont des profils très différents ; certains sont députés depuis seulement quelques années tandis que d’autres sont des militants qui ont dédié leur vie au Labour durant de nombreuses décennies.

Mais ils font tous le même constat, ils ne reconnaissent pas leur parti métamorphosé par Jeremy Corbyn et l’équipe qui l’entoure. La liste d’accusations est longue et les mots très durs : la députée Luciana Berger a dit ne pas pouvoir rester au sein  d’un parti devenu « institutionnellement antisémite », qui cultive « l’intimidation et le racisme ».

Sa collègue Angela Smith, qui avait sa carte du parti depuis plus de trente ans, a expliqué ne pas vouloir être « traitée avec condescendance par des intellectuels de gauche pour qui être pauvre et prolétaire est un état de grâce ».

Un autre député, Chris Leslie, a, lui, dénoncé un parti travailliste « pris en otage par l’extrême gauche » et a accusé Jeremy Corbyn d’avoir trahi sa parole en cherchant actuellement à faciliter le Brexit défendu par le gouvernement conservateur de Theresa May.

Un nouveau mouvement

Prenant la parole en dernier, Chuka Umunna, considéré un temps comme un possible prétendant à la direction du Labour, a invité tous les électeurs, activistes ou députés qui ne se reconnaissent pas dans leurs partis actuels, à rejoindre leur nouveau mouvement indépendant et changer la façon de faire de la politique dans ce pays.