AFRIQUE DE L’OUEST: 40% DES FILLES MARIÉES AVANT 18 ANS
3 août 2021D’après la commissaire des affaires sociales et genre, commission de la Cedeao, Dr Siga Fatima Jagne, « les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines ont des conséquences néfastes connues pour l’avenir de jeunes filles, comme en témoignent les grossesses chez les adolescentes, les maternités à haut risque, les fistules obstétricales, la mortalité maternelle et infantile, la privation du droit à l’éducation, le décrochage scolaire augmentant ainsi la probabilité d’une pauvreté accrue chez les femmes et les filles ».
Ainsi, au cours de la 4ème assemblée générale du réseau ouest africain des jeunes femmes leaders (Roajelf) avec l’appui de l’ONU-Femmes, elle a invité les délégués des 15 États membre de la Cedeao à lever le voile sur les questions qui pourraient aider à gagner le pari dans la lutte contre les violences faites aux femmes et jeunes filles mais aussi à accompagner la vision 2050 de la Cedeao.
Ces délégués vont être formés durant trois jours sur le thème : « Genre, migration, droits humains, sécurité et rôle des jeunes dans la promotion de la paix et le développement en Afrique de l’ouest ».
Même si le réseau a fourni beaucoup d’efforts dans la lutte contre le mariage des enfants, dans la sensibilisation des populations sur la nécessité de bâtir des corridors sûrs, dans la promotion de la culture de la paix, dans la défense des droits humains et de la bonne gouvernance, il demeure que des défis restent à relever. Notamment, la lutte contre la radicalisation, le terrorisme, la cybercriminalité, le faible accès au financement et au numérique, les viols, le trafic des personnes, le mariage des enfants.
Consciente que l’avenir de l’Afrique de l’ouest ne se fera pas sans les jeunes, elle invite ces derniers à s’engager.
« Ils sont 66% de la population totale de la Cedeao et ils font de l’Afrique de l’ouest, la région la plus jeune au monde. De votre épanouissement et de votre grande implication dans la conduite des politiques et programmes régionaux dépendra inéluctablement la bonne marche de la Cedeao », a assuré Dr Siga Fatima Jagne.
Pour la directrice régionale de ONU-Femmes, Oulimata Sarr, « la sécurité dans la région est menacée et nos filles et jeunes sœurs ne peuvent pas rester les bras croisés. Elles ne peuvent non plus être mises en marge dans cette lutte pour la paix car elles disposent d’un grand potentiel.
Et le rôle des jeunes dans la sauvegarde de la paix et de la sécurité de même que leur implication dans l’amélioration des conditions de vie des populations est reconnue à travers le monde ».
Elle invite à une implication accrue des jeunes femmes aux efforts d’instauration d’un espace Cedeao où le leadership des jeunes femmes est affirmé. Car, « elles savent construire le futur, incarner la générosité et la solidarité ».
dakarsoir.com