Aviculture – Hausse du prix de l’aliment de volaille : 60 mille emplois menacés
18 février 2022A la faveur d’une grande journée de rassemblement national organisée mardi à Thiès, l’Association des aviculteurs indépendants du Sénégal (Aais) a dénoncé la troisième hausse du prix de l’aliment de volaille en une année.
La troisième hausse du prix de l’aliment de volaille en une année, ulcère l’Association des aviculteurs indépendants du Sénégal (Aais). Laquelle face à la presse avant-hier, a fustigé la «hausse de 1400 francs Cfa sur le prix du sac, qui fait suite à une autre de 1500 francs Cfa». Une hausse qui, selon le président de Aais, Fallou Samb, a «porté le prix du sac de l’aliment poulet de chair, de 14500 à 17500 francs Cfa». Ce, s’est-il offusqué, «sans concertation aucune avec les producteurs». Il trouve «inacceptable cette mesure qui menace les exploitations avicoles». Pour dire selon M Samb, que «le problème reste d’abord un enjeu social avant d’être économique, ce, avec une perte massive d’emplois quand on sait que le secteur de l’aviculture aujourd’hui, emploie plus 60 mille responsables de famille au Sénégal».
A sa suite, Dr Pape Aly Diallo, membre de l’Association des aviculteurs indépendants du Sénégal, estime que «les producteurs qui sont le maillon essentiel de la filière avicole, devraient au moins avoir une certaine considération lorsque des décisions pareilles sont prises par les autorités compétentes». Ainsi, de demander à l’Etat du Sénégal de «trouver une solution face à cette situation» qui, à ses yeux, risque de «nuire gravement à l’aviculture». Surtout que dit-il, «ce secteur est la seule alternative pour pouvoir prendre en charge les aspirations des populations face à leur besoin en protéines animales. L’aviculture, aujourd’hui, a la possibilité de régler le problème alimentaire, d’autant plus que le secteur reste un creuset d’emplois pour les jeunes, mais également il participe à l’essor de l’économie nationale». Et d’alerter : «La morosité actuelle de l’économie ne permet pas une hausse des produits des aviculteurs», une façon de remarquer donc que «le poulet de chair a un prix pratiquement fixe, le prix des œufs également», que «toute hausse des intrants va nuire à l’essor de l’aviculture». Et surtout d’indiquer : «L‘impact est immédiat, il y a donc deux choses qui vont se passer. Des éleveurs vont indéniablement fermer boutique, des emplois vont être perdus». L’Aais de proposer à l’Etat de travailler de sorte que les intrants, pour l’essentiel importés, puissent être produits au Sénégal.
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