CASAMANCE : LES OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT DE LA RIZICULTURE IDENTIFIÉS
24 mai 2018(Diass-Infos) La production de riz en Casamance (sud) tarde à combler les attentes à cause du « faible niveau » de l’expertise en matière d’aménagement rizicole, ont fait remarquer, parmi d’autres contraintes, des acteurs de cette filière agricole.
« Le niveau de valorisation des aménagements rizicoles et agricoles restent encore faible dans la zone. Des efforts sont faits pour aménager, mais le niveau d’exploitation des sites aménagés est très faible », a souligné le coordonnateur du Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC), Youssouph Badji, lors d’un atelier d’évaluation de la dernière campagne agricole.
« Les aménagements agricoles coûtent très cher. Beaucoup d’espaces ont été aménagés, mais le niveau d’exploitation n’est toujours pas au rendez-vous. Dans certains aménagements, l’eau stagne par endroits. Nous allons étudier toutes ces contraintes au cas par cas », a poursuivi Youssouph Badji.
Il signale aussi que « l’absence d’une sécurité foncière, le faible taux de mécanisation et les difficultés d’accès au crédit auprès des établissements financiers sont les principales contraintes qui limitent l’exploitation des aménagements agricoles en Casamance ».
Des acteurs de la filière riz, des autorités administratives et des responsables d’organisations de producteurs partenaires du PPDC ont pris part à l’atelier d’évaluation de la campagne agricole.
La discussion portait essentiellement sur les difficultés de la filière riz, ce qui devrait permettre aux acteurs de mieux préparer la prochaine campagne agricole.
« En Casamance, les agriculteurs ont ce réflexe de cultiver pour remplir les greniers. Ils n’ont pas encore le flair de cultiver pour avoir des rendements à grande échelle. C’est l’autosubsistance avant l’autosuffisance », a souligné Boubacar Badji, un adjoint du directeur régional du développement rural de Ziguinchor.
Il estime que pour la prochaine campagne agricole, le PPDC doit aider les producteurs à « s’organiser en réseaux » et à mettre sur pied des « coopératives ».
« Il faut aussi une distribution rapide de semences certifiées et la distribution à temps d’intrants adaptés et à des prix accessibles. Nous allons aussi poursuivre les sessions de formation à l’intention des producteurs, pour davantage de maîtrise des techniques culturales », a proposé le coordonnateur du PPDC.