Par Ibrahima Ba étudiant en Master 1 à la faculté des lettres et sciences humains/UCAD.
#Depuis des années « les temples du savoir » ne s’arrêtent pas à se muter à un véritable lieu de bataille ou de jungle. A cela s’ajoute des problèmes sociaux incommensurables dont tout étudiant qui veut réussir dans cet enseignement supérieur qui ne correspondant pas à la réalité sénégalaise car ce sont les orientations des néocolonialistes, doit se débarrasser de tout narcissisme et de cacophonie. D’une part, en ce qui concerne la pédagogie dans les écoles sénégalaises, le système n’enseigne que les économies des colonialistes, leurs histoires… à travers leurs langues de domination, d’oppression. Pourtant l’éminent savant ; Cheikh Anta Diop disait qu’aucun pays ne peut se développer avec la langue ou la culture d’autrui. Cette université est devenue très âpre pour certains jeunes qui se voient obligés d’aller poursuivre leurs études à l’étranger. En plus de cela, que ce soit l’enseignement supérieur ou l’éducation nationale ; les maux sont comme le variant delta. Autrement dit, le système éducatif priorise plus les moyennes que la compréhension et ce qui entraine les tricheries, les fuites durant les épreuves. Dans cette même logique, nous assistons à la promotion de l’occident sur le national : bon nombre d’étudiants ou d’élèves ne connaissent rien de Cheikh Anta, de Thierno Souleymane Baal, de la cartographie du Sénégal, mais ils savent tout de l’Europe, de l’Amérique… par exemple, dans les classes préparatoires de l’entrée à l’université ; nous avons des programmes comme : Brazil, Allemagne/France, ALENA… Bref, pour le système éducatif sénégalais, on est au bout du gouffre. Le système éducatif pousse les étudiants à faire des préinscriptions pour l’étranger. Prenons le cas des concours ; plus précisément le FASTEF, plus de dix mil s’inscrivent avec chacun une participation de dix mil francs et en revanche ; c’est au environ de quarante étudiants qui réussissent. En outre, cette année il y avait des recrutements clientèles pour des professeurs.
D’autre part, les universités du Sénégal et plus précisément celle de Dakar ; souffre énormément dans le volet social. Pour, mieux comprendre cet étape ; je montrerai trois axes.
#D_abord, prends l’exemple de la promiscuité de l’université Cheikh Anta Diop qui est sans précédent ; actuellement « le temple du savoir » compte plus de cent mil d’étudiants en 2021. Ce nombre pléthorique montre la défaillance du système qui n’arrête guère d’accueillir des nouveaux bacheliers. Ce nombre conduit à ce que les étudiants doivent se réveiller très tôt pour avoir une place dans les amphis sinon ils feront le cours debout. Par conséquent, les étudiants qui logent dans les quartiers sont obligés de se réveiller, attendre un moyen de transport.
#Ensuite, le plus grand obstacle des étudiants réside sur les logements : une véritable catastrophe. En effet, le campus social compte 21 pavillons en 2021(le pavillon O et P ne sont pas opérationnels cette année). En combinant les pavillons du campus social avec ceux de Claudel et de l’école normale ; nous aurons une totale de sept mil cent quatre-cinq lits (7185 lits).
Ainsi, le Directeur du COUD (centre des œuvres universitaires de Dakar) avait dit que cette année les 70% des codifications seront allouées aux mérites. Cependant, parmi les cent mil étudiants, seulement les sept mil auront où logés. Malgré la défaillance des logements, l’espace confronte à un autre problème qui est la mainmise des politiciens : il y a beaucoup de politiciens ou des autorités qui plaident auprès du Directeur afin de trouver à leurs partisans des hébergements au sein du campus social. Parmi les mouvements des politiciens ; on peut citer le COJER, MEER… à cela s’ajoute les recrutements clientèles dans les restaurants du campus social : les recrutements à bases de l’appartenance politique. cependant, les syndicalistes qui étaient censés de défendre les intérêts des étudiants sont en retour devenus des prédateurs. Des lors, tout étudiant qui quitte ces parents et n’a pas où aller à Dakar, sera s’il a les moyens d’acheter une chambre au campus ou un lit. Sur ce, un lit coute environ cent cinquante mil (150000) et une chambre de deux lits (550.000), une chambre de six lits (750.000). Bref voilà ce que confrontent les étudiants dans le domaine social. En outre, les syndicalistes qui prônaient l’intérêt des étudiants ; sont devenus les véritables casse-tête des étudiants. Ainsi, chaque Amicale d’une faculté reçoit dans chaque 25.000 frs des inscriptions, 5.000 frs. Par exemple, dans la faculté des lettres et sciences humains ; le président de l’amicale a une part de cinq mil dans chaque vingt-cinq mil. En plus de cela, celui qui dirige une amicale aura des subventions, des conventions pour héberger ses confrères ou même les vendre à des prix exorbitants. Ainsi, voilà les principales causes des violences dans les universités et plus précisément celle de Dakar. Voyons ; avec le petit nombre de lits qui se trouvent à l’université ; c’est de cette manière que les partages se font : syndicalistes, politiciens, DG du COUD et un petit nombre pour les meilleurs étudiants pédagogiquement. Cependant, les étudiants ont maintenant compris qu’il leur faut un mouvement qu’ils vont titrer à une autorité de la présidence, autrement dit de APR. Néanmoins, les étudiants qui sont animés de justice ; autrement dit les panafricains (Africa first, FRAPP/UCAD…) doivent mener leur combat mais dans la discrétion : ils sont devenus les ennemis de tout le monde et plus précisément tout partisan du pouvoir. Ils ne reçoivent pas l’autorisation dans le campus social pour organiser des panels, des conférences et surtout des conférences de presse.
#Enfin, essayons de parler sur la restauration. Comme vous le voyez, chaque étape de notre étude constitue une catastrophe à éradiquer. En additionnant les restaurants Argentin, Self, Claudel ; nous aurons 1879 places. Notez bien, je parle de places : voilà pourquoi les étudiants perdent beaucoup de temps dans les queux pour une pitance. Cependant, cette nourriture ne répond pas aux conditions d’un aliment ; d’où les services médicaux interdissent tout malade de restaurer avec les repas du campus. Pour s’illustrer, il y a un petit moment à l’université de Bambey ; soixante-cinq étudiants ont eu des maux de ventre à cause de ces restaurations et parmi ceux qui étaient malades ; l’un a rendu l’âme. En plus, l’université de Bambey compte 10.000 étudiants pour un seul amphithéâtre de 500 places et un restaurant de 500 places. En résumé, le temple du savoir et son milieu social doivent être l’objet de remaniement complet. Personnellement, je propose que les politiciens se retirent du fonctionnement du milieu universitaire, un bon engagement des syndicalistes sur les intérêts des étudiants et la participation massive des étudiants dans la prise de décisions des étudiants. Ainsi, pour éradiquer les violences très fréquentes dans les milieux scolaires et plus précisément dans les universités ; il est nécessaire que les ministères chargés de l’enseignement soient plus proches des étudiants et savoir les maux dont ils souffrent. Le chanteur Omar Pène est indispensable dans les médiations car il est très respecté par les étudiants. Cependant, l’enseignement n’est pas le seul secteur qui agonise actuellement, mais il est le plus puissant pour changer le monde si son système est adéquat.
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