DIASS: Les 17 villages s’opposent à l’expropriation de 2000 Ha pour l’extension de l’AIBD
26 mai 2018Diass-Infos: Les populations de Diass et environs sont dans la tourmente. Après la cession en 2001 de 2601 hectares pour la construction de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) dans le territoire communal, les populations de cette zone en proie à une pression foncière disent non à toute idée d’expropriation foncière. Elles dénoncent un « banditisme foncier » pour l’extension de l’aéroport sur le dos des populations autochtones.
Les habitants des dix-sept villages qui polarisent la commune de Diass se sont levés comme un seul homme pour dire non à l’extension de l’aéroport international Blaise Diagne érigé dans la commune. Outre le pôle urbain de Dagua Kholpa et la zone économique intégrée c’est au tour « Il y a eu deux délibérations, en 2000 et 2001 qui ont mis à la disposition de l’Etat une assiette foncière de 2601 hectares pour la construction de l’aéroport international Blaise Diagne. Près de six mois après son inauguration, le sous-préfet et la direction de l’AIBD vient nous informer d’un projet d’extension du mur de clôture de l’aéroport qui va s’étendre de Kirene au croisement Sindia », a déclaré Alioune Ndoye Faye qui cache mal sa stupéfaction. Un cri de détresse des populations de Diass et environs, en proie à une spéculation foncière sans précédent. « Ce qui se passe dans la zone c’est du banditisme foncier.
près avoir cédé 2601 ha de nos terres et surfaces cultivables pour la construction de l’aéroport, des personnes viennent spéculer encore autour de 2000 ha au profit des populations autochtones », s’emporte Ndoye Faye qui toutefois interpelle le chef de l’Etat afin de mette fin à cette boulimie foncière. « Nous n’avons pas encore fini de nous plaindre des dédommagements concernant l’AIBD que des personnalités viennent nous informer d’une décision unilatérale sans projet social pour les populations riveraines alors que le sous-préfet avait fini de valider lesdits lotissements », regrette Mbaye Seck. En ligne de mire les joutes présidentielles les populations des dix-sept villages qui polarisent la commune de Diass font dans la menace. « Nous ne sommes pas d’accord et ne saurons jamais d’accord contre le bradage de nos terres. Les élections présidentielles profilent à l’horizon nous saurons quoi faire avec nos cartes d’électeurs ». Des propos confortés par l’Imam Souleymane Mbengue qui évoquant l’honneur des « Safenes », (communauté vivant dans cette zone Sylvio pastorale) appelle à une opposition pour la sauvegarde de leur avenir.