Fausse annonce sur le Budget 2024 prévisions 5 633,51 milliards au lieu de 7 000 milliards : Contrairement à l’annonce faite par le Ministre des Finances et du Budget lors du débat d’orientation budgétaire tenu le 26 juin 2023 devant le Parlement…

Fausse annonce sur le Budget 2024 prévisions 5 633,51 milliards au lieu de 7 000 milliards : Contrairement à l’annonce faite par le Ministre des Finances et du Budget lors du débat d’orientation budgétaire tenu le 26 juin 2023 devant le Parlement…

1 juillet 2023 0 Par khalil
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Fausse annonce sur le Budget 2024 prévisions 5 633,51 milliards au lieu de 7 000 milliards : Contrairement à l’annonce faite par le Ministre des Finances et du Budget lors du débat d’orientation budgétaire tenu le 26 juin 2023 devant le Parlement, les projections budgétaires en 2024 s’établissent à 5 633,51 milliards et non 7 000 milliards.

Ceci appelle de ma part quelques précisions et rappels historiques.
1- Ces projections et non prévisions de 5 633 milliards, 51 sont issues du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2024-2026.
Ce document officiel a été examiné et validé en Conseil des Ministres du 07 juin 2023 par le Gouvernement;
2- Ces projections de 5 633, 51 milliards au titre du Budget 2024 sont également issues du Tableau des opérations financières de l’Etat (TOFE) validé d’accord parties avec le FMI;
La question donc est ? d’où sortent ces 7 000 milliards ?
Deux réponses
1- Soit c’est une confusion, de considérer que les emprunts à moyen et long terme sont des Recettes budgétaires; or, ce n’est plus le cas depuis l’avènement des directives UEMOA de 2009. En effet, les emprunts à moyen et long terme sont désormais considérés comme des ressources de trésorerie.
A ce titre également, le remboursement du capital de la dette n’est plus une dépense ordinaire mais une charge de trésorerie. Seul le remboursement de l’intérêt le demeure.
Pour rappel c’est lors de la première génération de directives en 1997 que les emprunts et la dette avaient été budgétisés à tort d’ailleurs.
Avant 1997, ces opérations étaient traitées dans un compte spécial du Trésor (caisse autonome d’amortissement).
2- Soit cela a été fait exprès d’annoncer dans le débat d’orientation budgétaire 7 000 milliards alors que les documents officiels DPBEP validé en Conseil des Ministres et le TOFE validé par le FMI prévoient 5 633,51 milliards, le cas échéant, c’est une double circonstance aggravante pour une autorité de ce rang et devant la qualité des destinataires de l’information les représentants de la Nation Sénégalaise et donc le Peuple.
En définitive, il y a des conséquences et une décision: ce débat a été biaisé par l’annonce d’une fausse prévision de 7 000 milliards d’ailleurs reprise par des structures d’information avisées comme le Bureau d’information gouvernementale, le journal le Soleil etc.
L’appréciation des parlementaires a été altérée par cette donnée manifestement erronée et en conséquence leur opinion sur les orientations budgétaires au titre de l’année 2024 n’est guère fondée.
3- J’invite le Gouvernement à s’évertuer, en toutes circonstances à donner des informations crédibles et authentiques au Peuple surtout au regard des exigences liées à la Directive 01 portant code de Transparence dans la gestion des Finances publiques.
4- C’est inédit à ce niveau de responsabilité d’annoncer une prévision en contradiction avec les documents officiels. J’en appelle au retour à l’éthique de responsabilité et de la prise de hauteur au regard des charges qui incombent à l’autorité censée délivrer l’information au Peuple Sénégalais.
5- Je vous fais grâce des autres constats sur le discours libertin du point de vue républicain, constaté avec ce Ministre : extrapolations sur les données budgétaires, aisances voire libertés inquiétantes sur le lexique budgétaire, confusion entres prévisions(durée N+1); projections N+2, +3…
6- Le débat d’orientation budgétaire 2024 est nul et non avenu et doit donc être repris et J’invite les acteurs compétents à insérer, sans délai, des rectificatifs au regard de la gravité et de la portée de cette annonce sur la crédibilité du Gouvernement.

Dites la Vérité, elle vous rendra libre

Charles Emile Abdou CISS
Administrateur civil principal 1ère classe
Ancien Chef de la Division des Recettes et Président du sous groupe Finances publiques chargé des projections de recettes de 2007 à 2014 et également de la reddition des comptes(Lois de règlements);
Ancien Directeur de l’informatique de la Direction générale des Finances
Ancien Consultant chargé des métiers budgétaires pour le compte du Projet de mise en place d’un Système intégré de Gestion des Finances publiques
Ancien Chef de la Division des études et de la Réforme au Ministère de l’intérieur et des collectivités locales.
Ancien Formateur en Finances publiques pour le cycle A de l’ENA 2011-2019.
Formateur en Finances publiques, Budget programme, Gestion axée sur les résultats.
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