Incendie Ngadiaga : plus d’un mois après, la situation toujours pas sous contrôle
27 janvier 2021Le 19 décembre dernier, un violent incendie s’est déclaré aux puits gaziers de Ngadiaga précisément à Dialack Peul et depuis lors, les spécialistes sont sur le front pour éteindre complètement les flammes qui font de la résistance. Même s’il y a eu une amélioration avec l’intervention de la société américaine Halluburtion, qui a été dépêchée pour circonscrire l’incendie, force est de constater que la situation n’est toujours pas sous contrôle.
En effet, nos sources indiquent que dans la journée du mardi 26 janvier 2020, les flammes étaient maîtrisées, mais la fuite de gaz s’est poursuivie en s’élevant dans l’atmosphère, ce qui constitue une menace contre l’environnement et la santé des populations. D’ailleurs cette fuite de gaz a contribué à raviver les flammes qui ont resurgi dans l’après-midi autour du puits. Pour l’heure, les populations riveraines sont toujours dans l’expectative.
Notre source nous renseignent que depuis 3 jours, avec les opérations d’extinction, un bruit assourdissant retentit des lieux, poussant même des familles à déménager temporairement vers d’autres villages, par peur d’éventuelles explosions, qui peuvent être très préjudiciables. Au niveau de la plateforme d’exploitation de gaz de Ngadiaga, l’incendie s’était déclaré au puits dénommé SA. Il s’agit d’une nouvelle découverte située à 1.100 mètres de la plateforme de production dont il est relié par une conduite souterraine. C’est le gaz naturel qui s’était échappé pour envahir l’atmosphère et il s’en était suivi un violent incendie.
Les dommages collatéraux de l’incendie ont engendré la perte de deux vies humaines. Il s’agit d’abord de l’ingénieur Henry Gunning qui était gravement blessé lors de l’explosion, et qui a finalement rendu l’âme à l’hôpital Principal de Dakar où il était évacué. Et le 19 janvier dernier, un gendarme chargé de veiller sur la sécurité de la plateforme de Ngadiaga est mort tragiquement dans bassin de rétention de près 4 mètres, aménagé pour les besoins de l’extinction du feu. La victime est allée dans les eaux de façon qui suscite beaucoup d’interrogations et c’est pourquoi, le mystique pourrait être à l’origine de ce drame selon certains témoins.
Fortesa est venu vers les années 2000 et a pris en charge le système pour relancer les activités. C’est ainsi que les investissements nécessaires ont été consentis et la production de gaz a commencé. Il y a une conduite de gaz qui relie la plateforme au niveau de Ngadiaga jusqu’à la SOCOCIM en passant par le Cap des Biches et la station relai se trouve au niveau de Keur Ndiaye Lô.
(L’AS)