Moi qui ai défié la perpétuité pour me rendre à ses cotés. Moi qui me suis tenu, des jours durant, aux côtés de Sénégalais, tandis qu’ils remuaient ciel et terre sans être capables de m’arrêter.
Moi qu’ils ont dû finalement faire kidnapper à 300km de leurs frontières avant de piteusement devoir me libérer.
Moi qui face aux juges, policiers et magistrats, en ces jours sans pain ni vin, n’aura adressé qu’un mot, sans trembler:
Seule la lutte libère.
Seule la lutte libère.
La réalité est plus crue. De Paris à La Haye en passant par Genève et Washington, se portent sur le Sénégal des regards toujours plus pressants et exigeants. Ils se joignent a ceux de millions de sénégalais, qui, éberlués, voyant leur pays tanguer, craignent de le voir sombrer.
A ces regards s’ajoutent des voix, qui s’adressent au pouvoir et à nous, en nous demandant: qu’est ce qui peut être fait ?
Tous s’inquiètent et nous pressent de décider.
Deux voies restent. Le droit ou la force.
Le droit, c’est la libération des prisonniers politiques, la tenue d’élections libres, et le départ dans la dignité. C’est ce point et ce point seul qui pourra être négocié.
La force, c’est la mort et l’indignité.
Nous refusons d’y concéder.
Eviter le drame. Le leur, et non le nôtre.
Voilà ce que j’ai eu instruction de rechercher.
M. SONKO ne négociera jamais l’inaliénable: son destin et sa liberté.
Ceux qui ont cru pouvoir s’en sortir en l’enfermant doivent le comprendre. C’est eux, et non lui, qui sont en danger.
Eux et non lui qui dans quelques mois de devront faire face à leurs responsabilités.
Des procédures imprescriptibles contre les auteurs de meurtres, blessures, tortures, détentions arbitraires et autres crimes contre l’humanité qui ont été commis depuis mars 2021 par ses affidés ont été lancées en France et à La Haye.
Imprescriptibles, cela a un sens très simple: un spectre, pour le restant de leurs jours, menace de les hanter.
Qu’ils prennent garde à tenter d’y échapper en prolongeant leur oppression et en décalant les élections.
La balle est dans leur camps. A eux de décider de leurs destinées.
La réponse cinglante de Me Juan Branco à la presse de Macky