L’école que nous voulons pour nos enfants…
4 octobre 2022L’école que l’on voudrait et que l’on souhaite de tous nos vœux pour nos enfants doit rimer avec un environnement sain. C’est-à-dire des salles qui respectent les conditions d’hygiène avec suffisamment de tables-bancs et des effectifs raisonnables. Des toilettes propres et non ces repoussoirs qu’offrent beaucoup d’établissements publics. Dans un pays où l’on nous chante une émergence que les partisans du Chef sont les seuls à voir, c’est une aberration de constater encore la survivance d’abris provisoires à quelques kilomètres de la capitale et tout près d’une nouvelle ville où trône un stade digne d’une Coupe du monde.
A l’intérieur du pays, c’est une tradition. Des endroits qui ne doivent même pas recevoir des chiens à fortiori des humains et où l’on entasse nos enfants sous un soleil de plomb et à la merci des intempéries. Si ce ne sont pas des abris « provisoires » — on devrait plutôt les appeler « abris définitifs » ! ce sont des bâtiments qui datent de l’époque coloniale et menaçant ruine. Il nous faut soigner l’image de l’école sénégalaise. Un environnement sain qui, hélas, ne semble pas préoccuper ses acteurs, surtout les enseignants, qui n’ont les yeux rivés que sur leurs bulletins de salaires. L’environnement de l’école n’a jamais figuré au registre de leurs doléances.
Mais pour une fois, avec les augmentations salariales mahousse que leur a consenties le Chef, on espère qu’ils nous épargneront d’une longue grève à hypothéquer le fonctionnement des enseignements qui n’ont jamais connu une année normale. Il faudrait également que l’Etat cesse de promettre plus qu’il ne peut offrir c’est-à-dire respecte ses engagements. Il nous faut renouer avant tout avec l’excellence par un enseignement de qualité et des hommes de valeur.
Lutter contre la déperdition scolaire et particulièrement celle des filles. Et au moment où l’excellence s’écrit au féminin, il faudrait surtout que certains enseignants deviennent plus responsables, plus paternalistes, plus exigeants sur eux-mêmes envers… nos filles
LE TEMOIN