Diass-Infos : Le programme concocté par la coalition « Idy2019 » comporte 3 axes comprenant « quinze visions programmatiques » riches de « quarante-cinq déclinaisons thématiques », selon la profession de son candidat Idrissa Seck.
Les trois axes du programme du leader de cette coalition tournent, respectivement, autour de la gouvernance, de l’économie et de la sécurité.
L’axe 1, axé sur la gouvernance, renferme des sous-thèmes consacrés aux institutions, à la justice, à l’administration publique et aux compétitions électorales, avec principalement comme maîtres-mots : « réformer, stabiliser, optimiser. »
A cet effet, le candidat Idrissa Seck propose d’instituer « une Cour constitutionnelle à la place du conseil constitutionnel » dont les membres seront choisis par l’Assemblée nationale, le président de la République, la société civile, les universités, le barreau et les auxiliaires de justice.
Toujours dans ce souci de modernisation de la justice, l’ancien Premier ministre propose également d’instituer « un juge des libertés’’ pour, dit-il, ’’mettre fin aux abus de la détention préventive ».
De même, il pense à « reconsidérer le statut des magistrats afin de les mettre à l’abri d’une subordination de fait », « réduire la forte emprise du ministre de la Justice sur le fonctionnement du parquet » et « réformer le Conseil supérieur de la magistrature qui n’aura plus à sa tête le Président de la République ».
Dans l’axe 2 consacré à l’économie, l’ancien maire de Thiès envisage des réformes sur la politique fiscale, le franc CFA, le tourisme, l’artisanat.
Dans la mesure où les recettes fiscales constituent la principale source de financement du Sénégal, le candidat de la coalition « Idy 2019″ songe à ’’une fusion de la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT) et de la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) pour créer la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) ».
Il estime que cette fusion devrait permettre d’éviter « la déperdition de recettes fiscales mais aussi d’amoindrir les écarts qui subsistent encore entre les impôts assis par la DGID (chargée de l’assiette fiscale) et les impôts recouvrés par la DGCPT ».
Sur le franc CFA, le leader de la coalition « Idy 2019 » reconnaît que « battre sa propre monnaie est l’un des premiers actes symbolisant l’indépendance d’un Etat ». Malgré tout, une monnaie nationale stricto sensu « n’est pas de notre point de vue à l’ordre du jour », soutient-il.
Une monnaie communautaire régionale, en revanche, serait « un bel instrument de développement économique », affirme-t-il.
« Autant il nous est nécessaire de bâtir une politique monétaire solide et crédible avec nos voisins de l’Afrique de l’Ouest ; autant une sortie précipitée, solitaire et non concertée du franc CFA pourrait exposer notre économie à des chocs lourds », tranche-t-il.
Revenant sur l’artisanat, le leader de la coalition « Idy 2019 » s’engage à « mettre en place un dispositif d’appui, de formation et d’encadrement pour permettre aux artisans de mieux accéder à la commande publique (fabrication de mobilier pour l’Administration, confection d’uniformes pour l’armée) ».
Il propose également de mettre à la disposition des artisans, sous une forme mutualisée, « des équipements de qualité en quantité suffisante pour une exploitation optimale du potentiel de production et de services que recèle l’artisanat. »
Sur le chômage des jeunes, le candidat Idrissa Seck dit constater « l’inexistence d’une articulation entre le marché du travail, la formation professionnelle et la politique d’accompagnement pour l’emploi ».
Aussi s’engage-t-il « à mettre en place un dispositif d’appui ciblé à l’auto-emploi », « renforcer la formation générale et technique », « adopter une réforme d’insertion progressive du secteur informel dans l’économie moderne », « encourager l’installation des PME-PMI dans les zones périurbaines et rurales » et « mettre en place des incubateurs d’entreprises. »
Le candidat Idrissa Seck déclare avoir noté que « les programmes scolaires ne sont pas totalement en phase avec nos réalités socioculturelles ». Il fait aussi état d’un « manque de cohérence » des cursus scolaires et des difficultés d’insertion professionnelle.
Devant cette situation, « Idy 2019 » propose, entre autres, la mise en place d’un « Conseil supérieur de l’éducation nationale, une modernisation, après concertation nationale, de tout le système éducatif ».
Il entend aussi « encourager » et « réguler le développement des initiatives privées dans le supérieur, valoriser la formation technique et professionnelle. »
Dans l’axe 3 de son programme qu’il consacre à la sécurité, Idrissa Seck propose de « rehausser le financement de notre défense ».
Il promet, s’il est élu, d’augmenter « progressivement » le budget de la défense « lors du quinquennat avec l’objectif de renforcer la sécurité de nos frontières et de lutter contre le terrorisme qui menace la région ».
« Ces moyens supplémentaires seront affectés en priorité au renforcement des capacités opérationnelles puis à la modernisation de la force de dissuasion. »
Le leader de la coalition « Idy 2019 » estime également que le Sénégal doit retrouver « son rôle politique et militaire de premier rang », ajoutant qu’il n’y a « pas de diplomatie dans le concert des nations sans une armée forte ». De même, « il n’y a pas d’armée forte sans équipements modernes de qualité ».
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