NOTTO DIOBASS : Arona Rachid POUYE interpelle et prévient : “Monsieur le Maire, il n’y a pas d’accord sur les terres de Thiamby.
6 décembre 2024La population …est contre toute éventuelle attribution.”
“LETTRE OUVERTE AU MAIRE DE LA COMMUNE DE NOTTO DIOBASS
Si on a été obligé d’utiliser ce support pour lancer la énième alerte, c’est parce que, qui de droit ne semble pas comprendre le prix que l’on attache à l’usage de la voie diplomatique et la sensibilité de la question en jeu. Au cas échéant, une complicité « passive » et des actes souterrains n’allaient pas se faire en douceur.
Il est de notre responsabilité de sonner la énième alerte pour que chacun prenne ses responsabilités devant l’opinion et devant l’histoire et ne pourra se dédouaner dans notre perspective, pour les subterfuges qu’on connait.
Laissez aux populations leurs terres, pour éviter un litige foncier de trop.
MONSIEUR LE MAIRE, IL N’Y A PAS D’ACCORD SUR LES TERRES DE THIAMBY
Le 17 juin 2024, la population de Thiamby, un quartier de Kissane qui est le plus proche de la zone ciblée a tenu une réunion dont la ferme résolution était « de ne pas toucher à leurs terres », et dont il m’a été donné instruction de sonner l’alerte et de suivre l’évolution.
Sous ce rapport, certains actes ont été posés auprès de l’autorité décentralisée (Le Maire) et ampliations ont été faites aux autorités déconcentrées (Sous-préfet de Notto Diobass, Préfet du Département et Gouverneur de la Région de Thiès et l’Administration Centrale). Donc pas d’accord !
Le 1er octobre 2024, une délégation se réclamant de la Mairie a fait une descente dans les champs en question à la présence de quelques paysans, tous issus de Thiamby et certains facilitateurs au profit de la mutuelle en question et le Chef de Village.
Cette « mission » s’est terminée là où elle a commencé, en queue de poisson, sous un arbre et dans une atmosphère de tension qui a poussé quelqu’un à bouder la rencontre. Je me demande comment un rapport digne de ce nom, archivable pourrait être présenté au Maire sous ces conditions, encore qu’aucun levé n’a été pris pour délimiter la zone conflictuelle.
Une première fois le terme « forêt de terroir » a été usité et usé avec insistance, devant moi, par un membre de la Mairie que je ne vais pas citer. Donc pas d’accord !
Le 13 octobre 2024, l’Association pour Le Développement de Kissane (ADEK) dont je suis le chargé de Communication, s’est réunie à l’Ecole Elémentaire, Pakaféla THAW de Kissane, pour réfléchir sur uniquement deux sujets majeurs : Le Sport et Le Foncier.
Relativement au foncier et spécifiquement au « projet de la mutuelle des douanes sénégalaises ». La position de l’ADEK est univoque : « que toutes les démarches entreprises concernant ce « Projet » soient interrompues » pour y voir de plus clair. Donc pas d’accord !
Le 18 octobre 2024, (un jour de vendredi) une réunion tripartite avec une délégation de la Mairie, du représentant de ladite mutuelle et une forte présence des populations, a été tenue (sans la présence du Chef de village de Kissane dont la présence était déterminante).
Cette rencontre, très tendue du reste, a été close dans la dispersion totale, avec une résistance et une réticence des populations de Thiamby et une partie de Sessene qui ne veulent pas que le « projet » touche les terres par eux détenues.
Le terme « forêt de terroir » est agité une seconde fois avec la même insistance que la première et à dessein par un autre membre de la délégation de la Mairie, (nous savons ce qui se cache derrière l’usage à cœur joie de cette notion venant de la délégation municipale).
A la lumière de toutes ces précisions, et avant que l’irréparable ne se produise, je réitère :
- Aucun accord n’a été trouvé entre le représentant de la mutuelle des douanes sénégalaises et les populations de Thiamby pour les terres détenues par elles, encore moins avec l’ADEK ;
- Les terres en question sont détenues par des personnes identifiables ;
- Les populations de Thiamby pour la partie des terres qui les concernent, est contre toute éventuelle attribution directe ou indirecte par quelconque moyen qu’il soit et à qui que ce soit ;
- Une dépossession de ces terres ne créera qu’un conflit, puis un litige de trop qui pourrait nous être économisé, sans préjudice de ses externalités négatives.
- Cette question foncière commence à prédire des lendemains incertains. Il serait préférable que Le Maire la traite directement, sans intermédiaire, pour ne pas donner à une vraie question une mauvaise solution.
- C’est un dossier que les populations de Thiamby suivent avec beaucoup de délicatesse et de vigilance et feront constater par exploit d’huissier tous les actes posés dans le sens de la dépossession de ces terres dans notre perspective.
Remerciements renouvelés !
Po. Arona Rachid POUYE
Kissane Diobass”