Sénégal: après les inondations, les autorités s’inquiètent des risques sanitaires
22 septembre 2020Après les inondations d’il y a deux semaines, de nouvelles intempéries ont touché le Sénégal ce lundi. Dans certains quartiers, comme à Keur Massar, en banlieue de la capitale, le niveau d’eau reste critique et les autorités craignent des conséquences sanitaires.
Ce lundi, de nouveaux orages accompagnés de pluies se sont abattus sur le Sénégal, déjà victime d’importantes inondations il y a deux semaines. Certains quartiers, comme celui de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar, sont particulièrement touchés. Face au niveau de l’eau qui reste critique, le gouverneur de la région a lancé ce lundi une opération de curage des réseaux, dans le cadre du plan Orsec d’organisation des secours.
« On a surtout des problèmes dans le mélange des eaux de pluie qui inondent les fosses septiques car dans ces zones généralement c’est de l’assainissement individuel. Et quand ces fosses sont inondées toutes les effluences septiques vont contaminées les eaux stagnantes et ces effluences septiques constituent des gites de germes », explique Rassoul Ba, le chef de la brigade régionale d’hygiène de Dakar.
Prolifération d’insectes
Les autorités s’inquiètent notamment des conséquences sanitaires des eaux stagnantes. « Nous ce que nous craignons c’est surtout la naissance et la propagation de maladie diarrhéique, de maladie de la peau comme la gale, mais également certaines maladies oculaires comme le trachome. Tout ceci constitue un véritable bouillon de culture », détaille-t-il.
La période d’hivernage, en cours actuellement, fait également craindre des conséquences sanitaires, notamment une prolifération d’insectes tels que les moustiques et les mouches, aussi vecteurs de maladie. « Nous passons donc dans les domiciles qui sont inondés pour faire une désinfection et une désinsectisation. Mais en plus de cela, il faut faire le traitement et le saupoudrage de grande envergure des espaces à l’aide d’insecticide en poudre », conclut Rassoul Ba.
Alors que certaines zones ont les pieds dans l’eau, le débat se poursuit sur les responsabilités face à ce problème qui se répète chaque année