Sommet sur les abus sexuels au Vatican : l’Eglise invitée à «rendre des comptes»

La première journée du sommet sur la prévention des mineurs au Vatican, qui s’est tenue ce jeudi 21 février en réponse à la crise des abus sexuels au sein de l’Église, avait pour thème la responsabilité. En l’occurrence, celle de l’évêque qui doit agir dans le cadre du droit canonique et du droit civil lorsqu’un abus survient dans son diocèse.

Cette deuxième journée a pour thème « accountability » – en français, les comptes à rendre – sur ce qui a été fait. Elle commence par l’allocution d’un membre de la curie, suivie de moments d’échanges. Les rencontres se déroulent à huis clos, mais les exposés des prélats sont accessibles à tous.

Briser l’omerta

En cela, le Vatican rompt avec ses vieilles habitudes et veut jouer la carte de la transparence, indispensable sur un sujet où la dissimulation est au cœur de la crise. Et ce, alors que des associations de victimes se font entendre chaque jour aux portes du Vatican.

On retiendra pour la journée d’ouverture ce jeudi la communication de l’archevêque de Bogota, le cardinal Ruben Salazar Gomez, qui a vigoureusement dénoncé les excès de pouvoir que s’autorisent certains membres du clergé, ouvrant ainsi la porte aux abus de toutes sortes.