Sous le feu des critiques, Londres prépare un livre blanc pour l’après-Brexit
26 mai 2018Diass-Infos: Le gouvernement britannique, critiqué pour ses atermoiements sur la sortie de l’Union européenne à l’approche du sommet de juin, a annoncé, mercredi 16 mai, qu’il publierait un livre blanc afin de présenter ses « ambitions » pour l’après-Brexit.
« Il est temps que nous présentions nos intentions avec beaucoup plus de détails que ce que nous avons fait jusqu’à présent », a expliqué sur la BBC David Lidington, secrétaire d’Etat auprès du cabinet de la Première ministre Theresa May. « Il y a eu beaucoup de travail dans les différents services gouvernementaux pour donner corps à la vision de la Première ministre d’une relation profonde, étendue et spéciale entre nous et l’UE après notre départ de l’UE. Et c’est ce que nous voulons expliquer en détail », a-t-il ajouté.
Une « vision du rôle futur du Royaume-Uni »
Le document présentera « ce qui changera et ce qui sera différent » après la sortie de l’UE, a déclaré le ministre du Brexit David Davis lors d’une réunion interministérielle sur le Brexit, le 15 mai, selon des propos rapportés par l’agence Press Association. « Ce sera notre plus importante publication sur l’UE depuis le référendum », a-t-il assuré à ses collègues. « Elle présentera notre ambition pour les relations futures du Royaume-Uni avec l’UE, (…) notre vision du rôle futur du Royaume-Uni dans le monde ».
D’après la BBC, ce livre blanc de plus de 100 pages devrait être publié avant le sommet européen des 28 et 29 juin, alors que Bruxelles montre des signes d’impatience quant à l’avancée des négociations. « Je le dit souvent, l’heure tourne », a déclaré lundi le négociateur en chef de l’Union européenne Michel Barnier, insistant notamment sur le problème de la frontière irlandaise.
Un scénario de « facilitation maximale »
Le gouvernement britannique étudie actuellement deux scénarios pour régler cette question, qui divise son gouvernement. L’un, dit de « facilitation maximale », serait une solution notamment technologique destinée à conserver la fluidité des échanges avec l’Union européenne, mais impliquerait également des infrastructures aux frontières. L’autre, qui a la faveur de Mme May, prendrait la forme d’un accord douanier dans lequel le Royaume-Uni percevrait les taxes douanières au nom de l’UE pour les biens transitant sur son territoire mais destinés au marché des Vingt-Sept, tout en appliquant ses propres taxes pour ceux destinés au pays.
Malgré plusieurs réunions de travail, l’exécutif n’a toujours pas tranché entre ces deux options, s’attirant les critiques de l’opposition travailliste, qui a jugé ce retard « profondément troublant ». RFI