Supposé Procès Viol Ce Qu’il Faut Retenir De Cette Journée

Ce fut une longue journée (09H48 à 03H19 du matin). Des débats boudés par La Défense, une plaignante sans pudeur et un Juge maître de son audience, de sa salle…

L’histoire retiendra que les avocats de la Partie civile n’ont versé aucune preuve matérielle attestant du Viol subi par leur cliente dans le défunt salon « Sweet Beauté ». Les vidéos, photos et audios obscènes annoncés depuis plus de 2 ans par le camp de l’accusatrice n’ont finalement pas été présentés à la Chambre criminelle.

À propos du Certificat Médical ! Le Dr Alphouseyni Gaye qui a consulté la plaignante établit qu’il n’y a pas eu de trace de violence qui renverrait à un viol/agression sexuelle. La nouveauté, ce sont les résultats du prélèvement effectué sur la victime présumée et qui établissent la présence de sperme dans son vagin. Le Dr Gaye n’a pas changé sa version. Quand il s’est adressé à la presse, les résultats ne lui étaient pas encore communiqués. Et puis la présence de sperme ne prouve ni le VIOL ni la paternité du liquide. Il l’a précisé hier.

Je passe les déclarations contradictoires de la plaignante, ses mensonges volontaires pour des buts qu’elle a expliqués (sa grossesse, ses aveux à MC Niass). Je passe également le Post Facebook inexistant de l’accusé brandi par les avocats de la Partie civile pour l’enfoncer…

Tous les témoins appelés à la barre hier, excepté Sidy Ahmed Mbaye ont déchargé Ousmane Sonko. Quant à Seynabou Ngom, la surprise du jour, elle n’a été là que pour affirmer l’existence de types de massage peu orthodoxes à Sweet Beauté.

Les plaidoiries des avocats de La Défense sont venues édifier toute l’assistance sur l’existence ou non de preuve matérielle. Ils n’en avaient pas. Raison pour laquelle, ils ont axé leur défense sur ce que Me Abdou Dialy Kane a appelé une « Forte PRÉSOMPTION »

Pour eux, l’absence de preuve matérielle en matière pénale ne signifie pas absence de crime. La présence de Ousmane Sonko sur les lieux, l’existence de sperme et son refus de se soumettre à un test ADN sont, pour eux, une forte PRÉSOMPTION de culpabilité.

Le Ministère public, en concluant son réquisitoire, a DOUTÉ de sa faculté à convaincre le juge de la culpabilité de l’accusé pour le crime de VIOL. D’où sa requête explicite qui prouve son impuissance:

« M. le Président, si toutefois vous ne pouvez pas qualifier des faits de viol, je vous prie de bien vouloir qualifier des faits de CORRUPTION de la jeunesse (détournement de la victime âgée de 19 ans au moment des faits par l’accusé ) »

Si pour prouver le crime de VIOL, les avocats de la Partie civile ont convoqué la pire ennemie de la Vérité dans une affaire pénale: la PRÉSOMPTION, c’est que le « match » est perdu d’avance. Si en plus le Procureur exprime un DOUTE quant à la décision du juge, que fera ce dernier ?

Mon avis ne compte pas dans cette affaire. Le juge Issa Ndiaye qui a géré l’audience d’une main de Maitre en ne laissant pas Me El Haj Diouf, très provocateur, transformer l’audience en règlement de comptes, est le seul à qui revient la charge de dire le DROIT le 1er juin.

C’est son moment. Sa part dans l’histoire de ce pays. Qu’il soit guidé par la VÉRITÉ seulement. Dieu préserve le Sénégal et accueille au Paradis les 17 âmes innocentes qui ont perdu la vie dans cette affaire.

De Ayo Le Blogger Faye, Journaliste