Sow est un éleveur habitant à Thiès. Très soucieux de la santé de ses bêtes en cette période post-hivernale, le « Gaynako » décide de faire appel à un vétérinaire. Il se rend chez une personne qu’il connaît bien, O. Ndir. Ce dernier le rassure et lui dit qu’il pourra administrer des vaccins à ses bœufs. D’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’il est sollicité par le berger.
Comme le rapporte « L’observateur » O. Ndir arrive chez l’éleveur. Il sort son matériel, mélange les doses destinées aux 2 bœufs et procède à la vaccination en injectant 3 doses. La tâche accomplie, il encaisse son argent et s’en va. Une demi-heure après le départ du vétérinaire, A. Sow retrouve ses animaux allongés. Il se rapproche et remarque que les bêtes ne respirent plus. Paniqué, il appelle O. Ndir. Ce dernier, une fois sur place, conclut que le décès aurait été causé par les produits anti-insectes que A. Sow a appliqués sur ces animaux.
Un constat balayé d’un revers de main par le berger, qui jure mordicus que ce sont les injections du vétérinaire qui ont tué ses bêtes. Pour en avoir le cœur net, il fait appel à un autre vétérinaire avant d’aller porter plainte. Face au juge de grande instance de Thiès, O. Ndir a rappelé qu’il n’était pas à son premier coup d’essai et qu’il vaccinait très souvent les bœufs de A. Sow. « J’avais cru que c’était le produit le produit qui a été frotté sur le corps des bœufs qui a causé leur mort » déclare O. Ndir.
Par la suite, O. Ndir va faire son mea-culpa. « J’ai dit aux enquêteurs que je suis vétérinaire mais j’ai menti. Je ne suis pas professionnel dans ce domaine » regrette le faux vétérinaire. Du côté du plaignant, A. Sow maintient que c’est le mélange O. Ndir qui a entraîné la mort de ses bovins. Le berger réclame une somme d’un million de FCFA à raison de 500 000 FCFA par bœuf tué. Le juge a tranché en condamnant le faux vétérinaire à 3 mois de prison assortis de sursis.